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POÉSIE Et l'on publie, au son du cor, Qu'il faut attendre sur la rive... Pleurez, Blanche-Rose, et priez ! Trois jours plus tard, à la vesprée, Le flot ramène un revenant... On l'examine incontinent, Sous une lueur empourprée. Pleurez, Blanche-Rose, et priez ! Mais qui donc aussitôt s'élance ?... C'est Blanche-Rose !... — Ah ! mon Josebh !... Joseph!... dit-elle de rechef... Et ses cris ont ému Valence. Pleurez, Blanche-Rose, et priez Hors de la douce cabanette, En baissant votre blonde tête : Pleurez, Blanche-Rose, et priez ! Elle étreint son ami d'enfance : — Va, je veux mourir comme toi ! — Joseph! ta promise, c'est moi ! La mort brise son existence. Pleurez sur eux deux et priez ! Portez-les dans la cabanette, Où souriait la blonde tête ; Pleurez sur eux deux et priez ! ADÈLE SOUCHIER.