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                  LECTURES A LA SORBONNE                    2$J

   Que résulte-t-il de ce fait regrettable ? C'est que l'éduca-
tion artistique est à faire, et que l'enseignement de l'art
pour tous est d'une urgente nécessité. On ne saurait donc
trop louer le gouvernement actuel de continuer le grand
mouvement inauguré par les Duruy, les Jules Simon et
Ch. Blanc qui ont eu l'honneur d'assimiler les beaux-arts
aux sciences et aux lettres, et d'inaugurer, dès 1877, la sec-
tion des beaux-arts à la Sorbonne ! Puissent MM. les minis-
tres et le sous-secrétaire d'Etat donner une vive impulsion à
leur enseignement en France ! Ces quelques observations
préliminaires étant exposées, n'examinons un peu plus
sommairement que les nations arrivées à un degré digne
d'être étudié.


                      ALLEMAGNE.

   A la suite d'une hostilité non apaisée, cette nation n'avait
pas craint d'enjoindre et conseiller à ses artistes une abs-
tention quelque peu blessante pour la France qui, dans sa
magnanimité, pardonna à cet acte de lèse-civilisation et sut
gré aux artistes courageux de ne tenir aucun compte des
conseils comminatoires de leur gouvernement.
   Du reste, il y aurait eu ingratitude de la part des Achem-
bach, des Knaus, Kaulbach, Bockelman, Gebhart (von)
de Gentz (W) l'émule d'Eug. Fromentin, de Max (G), ce
talent parisien, etc., etc., il y aurait eu ingratitude de la
part de ces artistes d'élite à oublier la France, le vrai ber-
ceau et le baptistère de leurs talents et de leurs renommées.
   Mais, si MM. Knaus et Achembach représentaient di-
gnement le genre intime et la marine historique, on cher-
che en vain les manifestations dufgrand art allemand qui
avait brillé en 1855 et 1867. En sculpture, MM. Begas,