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VICTOR SMITH 479 de notre région, morts tous les deux avant l'âge, au moment de la plus belle expansion de leur talent. Gabriel Tyr, né en 1817, à Saint-Pal-du-Mons en Velay, avait été à Lyon l'élève chéri du peintre Victor Orsel, dont il était devenu le collaborateur et dont il avait terminé l'œuvre des panneaux de Notre-Dame-de-Lorette, à Paris. Tyr est mort en 1868. Il a laissé de belles pein- tures à Lyon et au collège de Mongré. Le musée de Saint-Etienne possède plusieurs œuvres de lui. Il était l'ami de Victor Smith qui a rendu compte de ses œuvres d„ns la Revue dit Lyonnais (1). En 1873, Victor Smith a publié une notice sur le célèbre sculpteur forézien, Guillaume Bonnet, né à Marcillieu, commune de Saint-Germain-Laval (2). Il mentionne en détail les nombreuses œuvres de cet artiste, dont la plu- part décorent la ville de Lyon, telles que les statues qui couronnent l'acrotère du côté gauche de l'Hôtel de Ville, les portraits en pied de Philibert Delorme et de Simon Maupin, destinés au massif des Terreaux, la grande image de la Justice pour le palais des assises, deux des neuf muses, Thalie et Melpomène sur l'attique du théâtre, l'élégante statue de la ville de Lyon sur la place Morand, et, pour le Palais du Commerce, au-dedans, les vingt-quatre cariatides en gaine de la salle de la Bourse, le Commerce et l'Industrie et les génies qui les accompagnent, autour de l'horloge, et les bustes herculéens, supports de l'entablement. Mont- brison lui doit le maître-autel de l'église de Notre-Dame. Voici les impressions que Victor Smith a écrites pour lui-même sur quatre poètes contemporains : (1) Avril 1868, p. 307. (2) Mt'morial de ta Loire, 5 mai 1873.