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PIHRR1-: PUVIS DK CHAVANNKS 273 enseigne à lire à un enfant blond parfaitement inattentif (chez M. Alphonse Puvis de Chavannes). En 1853, l'artiste peignit une Mademoiselle de Sombrcuil buvant un verre de sang pour sauver son père (chez M. André Duhamel, à La Tronche (Isère), une autre composition, l'Agonie d'une mère, et un Ecce homo dont un des personnages est le portrait d'Edmond About. Ce tableau est dans l'église de Champagnat (Saône-et-Loire). C'est en 1852 qu'il s'installe dans son atelier de la place Pi-galle, il ne le quittera qu'un an avant sa mort. Le jeune artiste travaille beaucoup en 1857; successive- ment il peint : saint Sébastien : dans la pénombre d'un clair de lune se détache le corps du martyr, les bourreaux se reposent, l'un boit à une source, un autre discute avec ses compagnons; la Méditation : un prêtre assis sur un rocher, la nuit, (on a volé, à l'auteur, ce tableau pendant le siège de Paris); Hérodiade: debout, au sommet d'un monumental escalier, elle donne le signal de la mort de saint Jean-Baptiste enfermé dans une crypte sombre; Julie, fille d'Auguste : elle craint d'être vue par des soldats ivres et se cache derrière un rideau d'arbres, une belle réplique de plus petite dimension appartient au neveu du peintre, M. Alphonse Puvis de Chavannes; saint Camille au chevet d'un mourant. Pendant un voyage dans le Maçonnais, le peintre voit de la fenêtre du wagon un incendie dans un village, il en fait un tableau saisissant, les Pompiers de Village : les pom- piers, casques à chenille, longues blouses, se hâtent avec les habitants du village, le curé en soutane et des femmes pieds nus, vêtues de robes flottantes, font un singulier mélange de réalisme et de fantaisie. Il peint en 1859, le Retour de chasse (Musée de Marseille) :