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                CHRONIQUE DE FÉVRIER 1899                    237

•(,eut les refuser toutes. Allez donc vous mettre en lutte
contre toutes les petites intrigues d'atelier et refuser la belle
pièce jaune de membre participant, surtout quand elle
s'offre dans le creux d'une main finement gantée de jolie
femme ! C'est impossible ; mais on s'est montré sévère
pour le « repêchage » et on a eu raison.
   Mon rôle n'est pas ici de vous faire la critique du Salon.
Je signalerai seulement les grandes oeuvres : la Leçon d'astro-
nomie, magnifique toile de Roybet ; les Brumes d'automne du
regretté Appian; le Lion de Benjamin Constant, la Forteresse
de Jean-Paul Laurens ; YArmurier de Pierre Bonnaud, qui
aura peut-être la médaille de cette année, les adorables
roses du triptyque de Perrachon, et les fleurs si coquettes,
en si beau relief, d'Euler, un Yung étincelant, fougueux;
Y Usine à Gaz de Lambert, d'un brio si original, d'une
facture si puissante ; la Femme du lévite de M. de Bélair
dans ces tons gris violacés que le maître affectionne; le
Caïn de Bastet, les jolis paysages du maître paysagiste
Balouzet; les fantaisies moyen-âgeuses si intéressantes de
Baùer, un beau panneau de fleurs de Castex-Desgranges;
un paysage adorable, ferme, limpide, de Beauverie ; des
toiles de grand mérite de Piot, de de Cocquerel, de David-
Girin, d'Hareux, d'Arlin, de St-Cyr Girier, de Brosse, de
Martin, de Perrier, de Ridet, de Noirot, de Joannès Son,
de José Frappa, de Détanger, de Jules-Abel Faivre, de
Gagliardini, du regretté Bidault ; sans oublier le magnifique
portrait en pied d'une de nos plus jolies Lyonnaises par
Mlle S. Ollivier, ni la splendide académie de M. Paul Leroy.
   Daqs la sculpture, on cite quelques beaux morceaux :
le Chenavard et la Défense de la nichée, de Devaux ; le Giolto
de Vermare, de jolis bustes bien traités de Bourgeot ;
le triptyque de la Miséricorde, d'Arthur de Gravillon;