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238             CHRONIQUE DE FÉVRIER 1899

 quelques bons dessins de Lambert, qui excelle dans ce
 genre ; de lumineuses aquarelles de Mmc Bret-Charbonnier
 et de M11' Marguerite Brun; de M. Ravanne, le peintre des
 loups de mer et de M. de Sachy ; de bons pastels de
 Marius Roy et de Mme Francisque Vallet; des fusains
 irréprochables du maître Appian ; enfin, de médiocres
 miniatures. Tel est le riche bilan de 1899.
    Son jury, nommé le 7 février, aura fort à travailler s'il
 veut se prononcer sans souci des cabales, en toute indé-<
 pendance.
    Déjà les coteries se forment; les clans se groupent pour
 la grande médaille. Nous nous en rapportons à la compé-
 tence des maîtres qui sont à la tête de la Commission,
 MM. Perrachon, Beauverie, Baûer et Favre.
    Le vernissage s'est malheureusement ressenti des événe-
 ments politiques qui préoccupaient tout le monde à ce
 moment, la mort de Félix Faure et la nomination du nou-
 veau président; le banquet ordinaire a été renvoyé à des
 jours meilleurs et l'inauguration s'est faite sans faste ni
 apparat. Ce qui n'empêchait pas les bonnes langues de se
 délier en petits comités dans cette fête intime du vernis-
 sage.
    Deu-x causes intéressantes occupaient le public trié sur le
 volet de cette cérémonie : le « Stradivarius » de M. Rinuccini
 qu'un Mécène lui a gracieusement offert, — pour la bagatelle
 de 25.000 francs, — e t que les héritiers de M. V., sans
 souci de l'art, veulent faire payer au jeune maître. Le Tri-
 bunal a donné gain de cause à M. Rinuccini, qui continuera
•à nous enchanter sur son Stradivarius.
    Mais l'autre affaire est plus grave : il s'agit du procès qui
 va se dérouler devant la Cour d'assises de la Seine, je veux
 parler de la poursuite exercée pour empoisonnement contre