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                   DE PAUL-FRANÇOIS CASTELLAN                   IO5

   Puis une ci-DEVANT MARQUISE s'inquiète de ne pas voir
encore les troupes autrichiennes chasser l'usurpateur, —
c'est comme on le voit la satire dans toute sa verdeur et
toute sa cruauté. —On attend Bubna comme un libérateur.

               Ce sont les tracas de la route
               Qui le retiennent loin d'ici,
             • Mais il sera venu sans doute
               Pour mon boston de mercredi.


  UNE VIEILLE COMTESSE,        ajoute, sur l'air : // ne revient pas ;
où peul-il être :
                  Il ne vient pas, où peut-il être?
                  Ce cher Bubna, tout notre espoir !
                  Et cependant il doit connaître
                  Notre empressement à l'avoir (bis).

   A la satire incisive qui éclate dans chacun de ces cou-
plets, on comprend aisément toute la colère que ce pam-
phlet devait soulever dans la société royaliste de Lyon, et
les haines que Boitel n'avait pas craint d'accumuler sur sa
tête, en éditant l'opuscule de Castellan... Je poursuis.
   On apprend alors que M. de Chanteloup, prévoyant un
danger, a trouvé plus simple de quitter Lyon aussitôt que
les circonstances le lui ont permis, et un loustic lui chante
sur l'air : L'avez-vous vu, mon bien-aimé?
             L'avez-vous vu le sénateur ?
                Il a quitté la ville.



   Le sénateur, comte de Chanteloup, commandant extraor-
 dinaire du gouvernement dans le Rhône, abandonna vite
 son poste. Mais il avait, pendant son séjour à Lyon, inondé
  N° 2. — Février 1S99.                                         9