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                   SUR LE CANTON DE PELUSSIN                    429

est porté « confirmation par Etienne, fils de Guillaume
Bozon de Condrieu, d'une sentence arbitrale intervenue
entre son père et G. d'Urgel (22), prieur de Chavannay, au
sujet de la dîme d'une vigne et d'un moulin situés audit
Chavannay. >J Une autre, datée du 1" avril 1300, où est cité
comme arbitre Humbert de Varey, prieur de Chavanay, en
compagnie de Jean, prieur de Saint-Julien-en-Jarez ; une
dernière enfin du 24 avril 1309, où il s'agit d'un différend
à trancher, « UfFredo de Vego, priore de Chavaney. »
   Ces quelques extraits sont suffisants pour montrer le rôle
relativement important que jouaient alors les prieurs de
Chavanay. Les dignitaires appartenaient aux meilleures et
plus grandes familles de l'époque : tels, les Varey, dont
certains membres se firent plus tard protestants, tels surtout
les d'Urgel issus des barons de Saint-Chamond-Saint-Priest.
   Mais en 1315 (12 novembre-2 décembre) (23), fut décré-
tée l'union du prieuré de Chavanay à la pitancerie d'Ainay,
avec apport à cette dernière, des émoluments, ressources y
affectés. C'était la suppression totale du prieuré, ainsi que
le démontre le récit ci-après : Volentes et conslituentes quoi
dictus prioralus de Chavanay silus in diocesi Viennensi, amodo
nomen prioralus non habeat, sed nomen dicti prioralus ex nunc
extinctnmet suffocatum remaneat, tanquam, etc. (24).
   A partir de cette époque, Chavanay devint paroisse.
C'était l'abbé d'Ainay qui nommait à la cure, alors que le
chapitre de Saint-Pierre de Vienne nommait à celle de


  (22) Ce Guichard d'Urgel ou Durgel, qui était prieur de Chavanay
en 1266, avait été auparavant prieur de Thonon, en Savoie, en 1249.
C'était toujours le même diocèse, pagus Viennensis.
  (23) Charte 44 du Grand cartulaire d'Ainay.
   (24) Page 244, Chartularium Athanacense, tome II.
   N u 6. — juin 1895.                                     31