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                       DU CANTON DE PELUSSIN               413

  Saint-Chamond, est appelé par le Généalogiste de la maison
  de Saint-Chamond « seigneur de Saint-Chamond, Virieu,
  Charna et de Maleval ».
     En 1294, par suite du mariage, —rapporté précédem-
  ment, — de Jean I er , comte de Forez, avec la fille aînée
  du dauphin de Viennois d'alors, Mallevai se trouve du
  coup transporté dans le Forez. Dès lors, son existence
  sera liée à celle de cette province, et nous ne trouverons
 plus guère de faits qui le concernent dans l'histoire du
  Viennois. Cet acte amena avec lui, on peut dire, toute une
  révolution. Car du coup, une partie du Viennois située sur
 la rive droite du Rhône, — qui était part de l'empire, — vit
 tout à coup rompre son unité et transférer son centre à
 Montbrison, par un simple contrat de mariage.
     Rien de plus singulier que cette partie du Forez-Viennois.
 De ce que cette contrée, d'abord possédée par le Viennois
 fut ensuite donnée au Forez, et d'autre part du fait de son
 voisinage avec le Vivarais, le Velay surtout d'avec lequel
 le comté de Forez ne fut jamais bien délimité, il s'ensuivit
que sa population conservât de tout temps une sorte d'in-
dépendance. A différentes époques, on vit s'élever des
contestations au sujet des prétentions mutuelles des deux
juridictions du Velay ou du Forez. Toutefois, ce qui paraît
certain, c'est que ce ne fut que par abus que le Velay
réclama certaines parties du Forez : la preuve, c'est qu'il
fut presque toujours condamné. Au xvm e siècle, il se
déroula notamment un procès retentissant, où certaines
réclamations faites par l'évêque du Puy furent déboutées
par le jugement même de ses partisans, c'est-à-dire de la
sénéchaussée du Puy.
    Il est vrai que ces doutes, ces controverses naissaient
du désordre des temps où on avait fait obtenir aux pays
   N»6. — Juin 1895.                                  30