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206 ODYSSÉE ont fait présumer que le rédacteur de ces notes était peu familiarisé avec l'histoire ancienne de Lyon et ignorait l'existence des nombreux documents originaux, conservés dans les dépôts publics, se rapportant à la Table de Claude. Cependant le palais des Arts est si près de l'Hôtel de Ville! L'acte d'acquisition de cet antique y est reproduit d'après une copie ornée de fautes parmi lesquelles on lit : « furent présents » à la place de Fournier procureur, et « Roland Gerbaud » au lieu de Gribaud. Nous n'énumèrerons pas, dans cette courte note, les nombreuses lacunes et inexactitudes commises, que nous relevons dans le cours de notre étude, mais nous croyons devoir signaler la plus importante, celle concernant la différence observée entre le poids de la Table de Claude donné en 1529 et celui trouvé en 1868. L'auteur, sans doute, voulant réserver pour lui seul la gloire de la décou- verte de certaine livre de 12 onces, dont on ne trouve pas trace à Lyon au xvie siècle, se fait citer en ces termes : « Mais, suivant l'avis de notre collègue M. Dissard, il n'est pas impossible qu'on se soit servi de la livre de 12 onces. » Or, l'explication de cette différence est des plus simples et la pièce de comptabilité de l'année 16 n , conservée dans les archives de la Ville sous la cote GG. 1622 — p. 7, se charse de nous la fournir sans calculs. En voici un extrait partiel : Mémoire de ce que moy, Loys Renard, maître fondeur, ay faict an la maison de Ville de Lyon aux deux tables de lotion qui sont dans la court d'icelle. El premièrement levé les moulures qui estoyent pose en icelles. Plus roigne lesdites tables au tour pour icelles rendre juste a la taille...