Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                       DE THOMAS BLANCHET                           I83

   Il serait possible que le tableau qui décore actuellement le plafond
de la première chambre de la cour d'appel du Palais de Justice de
Montpellier, lequel provient de l'ancienne salle d'audience de la cour
des aides, fût sinon l'œuvre de Blanchet du moins l'exécution de son
esquisse ; il ne saurait être du peintre Vien, ainsi qu'on l'a écrit dans
certain Guide de France, d'après nous ne savons quelle autorité,
puisque ce dernier artiste appartient au dix-huitième siècle et que le
tableau fut placé dans la salle d'audience de la cour des aides en juil-
let 1687, ainsi qu'il résulte d'une curieuse pièce des archives de
l'Hérault, que nous donnons aux pièces justificatives sous le numéro
XXIV ; c'est une sorte d'idée de ce qu'aurait dû représenter le tableau
suivant la pensée de quelque magistrat de cette juridiction.
   Voici la description du tableau (lequel a dû être probablement res-
tauré) :


   Toile. H. 6 m ,5o, coins arrondis en dedans.
   Une femme, assise sur les nuages, montre une épée à deux autres
femmes debout à sa gauche ; au-dessous, à sa droite, cinq personnages
suppliants. Deux petits génies supportent un écusson ovale aux armes
de la province de Languedoc, avec une banderolle chargée d'une
inscription. Au-dessus du groupe et au sommet du tableau, un génie,
ailé et armé d'un bouclier, tient une couronne, de la main droite, sur
la tête de la figure principale. Au-dessous, un homme (Hercule ?)
vêtu d'une peau et armé d'une massue, met en fuite les Vices et les
Furies.
  Belle couleur, composition tout à fait dans la manière de Blanchet.


   28. •— La Nativité de Jésus-Christ.

   Toile. H. 5 m ,2o. — L. 2 m ,8o, la partie supérieure arron-
die.
  Dans la chapelle de la Sainte Vierge de l'église paroissiale de Saint-



 .(31) Ancienne église des prêtres de l'Oratoire, congrégation qui fut
appelée à Lyon en 1616 ; la façade a été faite en 1760, sur les dessins
de Toussaint Loyer, élève de Soufflot.