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                       BIBLIOGRAPHIE.                      351

veillantes qui m'ont permis d'élucider des points obscurs sur
lesquels je ne m'étais pas, paraît-il, suffisamment expliqué.
Aujourd'hui, la lumière est faite et les malentendus sont dis-
sipés. M. l'abbé Ducrost ne me démentira pas si j'affirme que
nous sommes d'accord sur tous les faits, essentiels, et nous
dirons bientôt en quoi consistent nos prétendues contra-
dictions dans une étude que nous nous proposons de publier
en collaboration sur cette importante localité. La discrétion
ne me permet pas, on le comprend, de m'étendre davantage
sur ce point.
   La seconde livraison des Archives, débute par une étude
de M. Arnould Locard sur les Brèches osseuses des environs
de Bastia (Corse]. La faune recueillie dans ces brèches a
permis au savant géologue de les assimiler à des brèches de
même nature du bassin méditerranéen et de les rapporter à
la période quaternaire, à une époque où des glaciers couvraient
encore les montagnes de la Corse. L'existence de l'homme s'y
révèle par l'apport de certaines coquilles marines dont on ne
peut expliquer autrement que par une intervention humaine,
la présence dans des fentes de rocher élevées de plus de cent
mètres au-dessus du niveau de la mer.
   Parmi les espèces animales recueillies par M. Locard dans
ces brèches osseuses, se trouve un animal disparu aujour-
d'hui de toute l'Europe centrale et méridionale, le lagomys.
 Le Muséum de Lyon possède un spécimen complet de son
 squelette, et M. le D' Lortet fait suivre la note de M. Locard
 d'une étude détaillée de ce rongeur, intermédiaire pour la
 taille entre le lièvre et le cochon d'Inde. Le Lagomys de la
 Corse (L. CorsicanusJ, est très-voisin du L. Alpinus, qu'on
 ne trouve plus aujourd'hui que dans les hautes montagnes
 de l'Asie septentrionale, à une altitude de 1,500 à 4,000 mè-
 tres. Sa disparition de la région méditerranéenne a dû tenir
 à des modifications climatériques.
    De la Corse revenons au bassin du Rhône.
    M. le D' Lortet ne pouvait s'adjoindre un collaborateur
 plus compétent que M. Ernest Chantre pour les études de