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la fortune qui l'appelait, car il était organisateur, et nul
plus que lui n'était capable de fonder cette école dans son
ensemble et ses détails. Mais il réfléchit qu'il se déshono-
rerait à ses yeux et à ceux de ses .concitoyens en allant
porter à l'Allemagne les moyens de faire concurrence à
notre belle industrie lyonnaise, et sa délicatesse lui fit
refuser ces nouvelles offres.
   Elles lui furent réitérées plus tard, au nom de l'Angle-
terre, qui lui donnait cafte blanche et lui ouvrait un crédit
illimité. Le patriotisme lui fît encore préférer la position
honorable, sinon fortunée, qu'il occupait à Lyon, à la r i -
 chesse que lui offrait l'étranger au détriment de sa ville
 natale.
   L'enseignement de cet habile professeur amena sa
classe à un degré de prospérité qu'elle n'avait jamais
atteint, et la place manqua pour ses élèves, à l'école des
Beaux-Arts comme dans sa classe particulière. Dans la
masse des hommes d'élite qui ont suivi ses leçons et qui
ont fait honneur à la ville de Lyon, comme dessinateurs,
fabricants ou artistes, on peut citer: MM. Rostain, fabri-
cant de soieries ; Servant peintre ; Tuffet, compositeur
très-habile et plus tard professeur à l'Ecole de Lyon ;
Bonirote, peintre et aussi professeur dans cette Ecole ;
Garcin, fabricant de soieries façonnées : Ladevèze, excel-
lent dessinateur de papiers peints à Paris, mort en 1874 ;
 Reverchon et Souchon, peintres ; Fonville père, notre
 excellent paysagiste ; Saint-Jean, fort goûté de ses contem-
 porains, dont les œuvres ont acquis un prix très-élevé,
 mais se détériorent rapidement par l'abus du bitume pour
 forcer les effets ; Berger, l'émule de Saint-Jean, mieux
 doué que lui, véritable maître, auquel il n'a manqué que
 l'énergie et l'opiniâtreté de Saint-Jean pour l'égaler et
 même le surpasser; Lasserve, dessinateur,peintre et fabri-