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                  LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON                   335

   L'Empire tomba. — Les avocats avoueront qu'ils con-
tribuèrent bien un peu à sa chute, — et la Restauration,
quoique animée des intentions les plus honnêtes et les
plus libérales, ne put pas se résoudre non plus à rendre
aux avocats leur ancienne constitution, ni leurs préroga-
tives des siècles passés. Elle, lutta contre eux jusqu'en
1822, et céda alors — sur quelques points. Enfin, une
ordonnance du 27 août 1830 « fit aux avocats une nou-
velle concession », mais celle de 1822 est en réalité la vraie
qui régit encore aujourd'hui l'Ordre des avocats.
   La Bibliothèque des avocats, avant 1789, était conservée
dans les bâtiments du Petit-Collège, où elle occupait une
vaste salle carrée bien éclairée au haut du grand escalier.
Cette collection avait été enrichie de dons par divers par-
ticuliers, et même une dame lyonnaise, Blanche Dupuys
Albanel (1), légua une somme annuelle à Claude Brossette
pour que Celui-ci enrichît de livres la Bibliothèque des
avocats. Mais la Révolution, en détruisant l'Ordre des
avocats, ne manqua pas non plus de faire main basse
sur la Bibliothèque des avocats, laquelle fut réunie plus
tard à celle du grand collège dit le Lycée.
  La Bibliothèque actuelle du Barreau de Lyon ne
remonte pas au-delà de la réorganisation de l'Ordre des
avocats, en 1810.


  (t) Blanche Albanel, fille de Gaspard Albanel, échevin en 1716, et
de Jeanne Gayot de La Claire, sa deuxième femme, épousa Hugues
Riverieulx de Varax, prévost des marchands en 1750.
  Sa sœur Anne Albanel, fille de Sybille Fayard, première femme de
Gaspard Albanel, épousa, en 1728, Jean-Baptiste Trollier de Messi-
mieux, conseiller à la Cour des monnoies.
  Augustin-Philibert-Bernard Albanel, trésorier de France, fut con-
damné à mort par le tribunal révolutionnaire de Lyon, le 12 janvier *
1794. (Note de M. Morel de Voleine.)