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NOTRE-DAME-DE-LYON 69 cause. Severt ne les a jamais vues; Bullioud se plaint, en divers passages, de n'avoir pu les consulter (1). Ces auteurs consciencieux et chercheurs ont dû se taire, mais leurs successeurs, moins prudents, ont conjecturé d'abord et affirmé ensuite des faits, qui constituent une double erreur. En échos trop fidèles, l'abbé Guillon (2) écrit et M. Monfalcon répète que Saint-Eloi était une recluserie, existant place de la Douane, et Notre Dame de la Sau- nerie une autre recluserie, située sur la place du Port- Dauphin (3). Si les chanoines de Saint-Paul l'avaient voulu, la vérité historique aurait été certainement connue, car ils ne devaient pas ignorer ce que contenaient leurs archi- ves, ce qui est prouvé, du reste, par les nombreux procès qu'ils soutinrent; mais ils avaient à craindre les révé- lations de l'histoire sur l'origine de leur obédience de la Saunerie, et peut-être des revendications onéreuses. Par la transaction de 1503, ils avaient bien restitué aux pauvres une part de ce qui leur revenait, c'est-à -dire le montant de la vente d'une portion de l'établissement, (1) « Eoclesia S. Eligii...quo tempore et quibus auctoribus, instru- mehtisex thesauro ecclesise non communicatis, deflnire non liquet.» (Id. Ibid.) — « Ecclesise Sancti Pauli Lugduni prima fundamenta eruere difficile est, cum non sint aut certe sisint jaceant carie con- sumpta in thesauro ecclesiae instrumenta nusquam inventario recog- niia, ex quibus aliquid lucis curiosi rerum ecclesiae indagatores hau- rire possint ad ejusdem collegii institutiones elucidendum.» (Ibid., p. 113.)— « Et thesauri ecclesiae instrumenta nusquam inventario, ut vocant, in compendium redacta sint et praeter censuum libres jaceant carthse pulvere obsitœ et carie fere corosse, quod canonici ignorant et me là tere libenter profiteur proferre non ausim.» (Ibid., p. 116.) (2) Description de Lyon, p. 9?. (3) Histoire monumentale, t. V, 2e partie, n° 114.