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cause. Severt ne les a jamais vues; Bullioud se plaint,
en divers passages, de n'avoir pu les consulter (1). Ces
auteurs consciencieux et chercheurs ont dû se taire, mais
leurs successeurs, moins prudents, ont conjecturé d'abord
et affirmé ensuite des faits, qui constituent une double
erreur. En échos trop fidèles, l'abbé Guillon (2) écrit et
M. Monfalcon répète que Saint-Eloi était une recluserie,
existant place de la Douane, et Notre Dame de la Sau-
nerie une autre recluserie, située sur la place du Port-
Dauphin (3).
   Si les chanoines de Saint-Paul l'avaient voulu, la
vérité historique aurait été certainement connue, car ils
ne devaient pas ignorer ce que contenaient leurs archi-
ves, ce qui est prouvé, du reste, par les nombreux procès
qu'ils soutinrent; mais ils avaient à craindre les révé-
lations de l'histoire sur l'origine de leur obédience de la
Saunerie, et peut-être des revendications onéreuses.
Par la transaction de 1503, ils avaient bien restitué aux
pauvres une part de ce qui leur revenait, c'est-à-dire le
montant de la vente d'une portion de l'établissement,


   (1) « Eoclesia S. Eligii...quo tempore et quibus auctoribus, instru-
mehtisex thesauro ecclesise non communicatis, deflnire non liquet.»
(Id. Ibid.) — « Ecclesise Sancti Pauli Lugduni prima fundamenta
eruere difficile est, cum non sint aut certe sisint jaceant carie con-
sumpta in thesauro ecclesiae instrumenta nusquam inventario recog-
niia, ex quibus aliquid lucis curiosi rerum ecclesiae indagatores hau-
rire possint ad ejusdem collegii institutiones elucidendum.» (Ibid.,
p. 113.)— « Et thesauri ecclesiae instrumenta nusquam inventario, ut
vocant, in compendium redacta sint et praeter censuum libres jaceant
carthse pulvere obsitœ et carie fere corosse, quod canonici ignorant et
me làtere libenter profiteur proferre non ausim.» (Ibid., p. 116.)
   (2) Description de Lyon, p. 9?.
   (3) Histoire monumentale, t. V, 2e partie, n° 114.