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                               DE LA SAONE.                               145
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     Sidoine Apolinaire, qui vivait vers le milieu du V siècle , rap-
 porte , dans une de ses Epitres, que les bateliers de la Saône
 tiraient leurs bateaux avec des cordes, et que les nautonniers
 avaient coutume de s'encourager par des chants [Epit. 11, 10.)
    Après la domination romaine, les seuls traces que l'on trouve
 touchant la navigation de la Saône, consistent dans diverses
 concessions accordées pour l'établissement de bateaux sur cette
 rivière-. La première concession que l'on connaisse à cet égard,
 résulte d'un diplôme par lequel, en l'an 815, Louis-le-Débon-
 naire autorisa les religieux de l'Ile Barbe à avoir trois bateaux,
 sur le Rhône, sur la Saône et sur le Doubs, avec dispense de
 tous droits de péage sur ces rivières et dans tout le royaume (1).
    Le traité, par lequel Charles-le-Chauve, Louis-le-Germani-
 que et Lothaire firent le partage des Etats de Louis-le-Débon-
 naire, fut commencé, comme nous l'avons déjà dit, dans une
île de la Saône (l'île de la Palme), et consommé à Verdun, le
8 août 843. Charles-le-Chauve conserva l'Aquitaine avec la Neus-
 trie ; Louis eut toute la Germanie, et Lothaire, qui était l'aîné,
eut, avec le titre d'empereur, l'Italie, la Provence, le Dauphiné
le Lyonnais , la Bresse, les Dombes , la Savoie, la Franche-
Comté, la Suisse, l'Alsace et les Pays-Bas.
    Par suite de ce traité, la rive gauche de la Saône fit partie de
l'Empire , et la rive droite partie des Etats de Charles-le-
Chauve.
   « Ce fut le cours de la Saône, comme le dit M. Gingins Las-
saraz, jusqu'au Rhône, et celui de ce fleuve jusqu'à la mer qui
servirent de délimitation générale entre la part de Karle-le-

l'œuvre d'Aétius, lequel régissait l'empire au temps de Valentinien ITI, mais
que cette notice ne faisait que rappeler des dignités et un état de choses
déjà préexistant.
   L'on sait qu'Aétius défit les Bourguignons en 455 dans la Champagne.
N'ayant pas voulu tenter avec eux une nouvelle bataille, il leur remit, deux
ans après, la province viennoise dont ils prirent possession en l'an 458.
   (1) Voir ce diplôme rapporté dans les Masures de l'isle Barbe par Le La-
boureur, tom. 1 pag. 45.