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62                          TRÉVOUX.
 boite où l'on déposait les lettres et mémoires pour le Journal
 de Trévoux. La maison où siégeait l'imprimerie est située dans
la Grand'Rue, et n'a pas changé d'aspect, depuis l'époque où elle
retentissait du bruit de ses presses.
    Le parlement eut son premier auditoire dans une maison de
la Grand' Rue dont la physionomie historique fixe tout d'abord
l'attention du monumentaliste : c'est de là que le prétoire dom-
biste fut transféré dans l'hôtel où se trouvent aujourd'hui la
sous-préfecture et le Tribunal de première instance, vis-à-vis la
Terrasse. La grand' salle qui formait l'auditoire du Parlement,
proprement dit, est fort remarquable par ses fresques.
   L'église paroissiale de Saint-Symphorien révèle, à l'intérieur,
l'architectonique du XVe siècle, dans son apside, ses chapelles,
les percées et entrecolonnements qui partagent le vaisseau en
trois nefs. Au lieu de voûte ogivale, un plafond abrite ce tem-
ple dont la profilation extérieure a été singulièrement modifiée
et à peu-près effacée par une restauration toute moderne. La
porte principale de cette église, dont l'orientation n'est point
liturgique, sans doute par suite de la configuration des lieux, la
porte n'a point été comprise dans la réédification extérieure qui
a détruit le type historique de l'édifice. Cette porte représente
Fart du XVIIe siècle finissant. Le clocher de Saint-Symphorien
est une simple tour carrée, beaucoup trop basse. Il faudrait la
surélever d'un étage, supprimer le coq gaulois qui la couronne
et le remplacer par une croix latine de bronze doré, de bonnes
proportions. On s'inspirerait pour cette surélévation, du modèle
de clocher, figure 2, planche 3, donné dans le Manuel des con-
naissances utiles aux ecclésiastiques, sur divers objets d'art, par
Mgr. Dévie. On pourrait le surmonter de la croix girouettée ro-
maine (modèle page 85 de la Revue Basilicale de Rome). Cette
église a son sceau dont l'image a été reproduite par les soins du
pasteur. Les armes du temple se voient sur la bannière que le
saint patron tient à la main.
  La rue de Lyon est la plus belle, la plus large, et la seule
parfaitement plane de Trévoux. Plusieurs maisons historiques
sont semées dans les autres rues à pentes rapides, et étroites