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DE L'HOMME ET DE L'IIUMAMTÉ. 24.3 ne peut guérir par les seules forces de la nature, il faut de- mander les secours de l'art, l'intervention du médecin. De môme, quand l'Humanité eut péché et qu'un vice profond se fut insinué dans son organisme ; quand, égarée dans les ténè- bres de l'erreur, elle eut quitté la véritable voie de sa destinée et qu'elle fut devenue incapable d'y rentrer par les seules forces de sa raison et de son sens moral, il n'y eut plus pour elle de salut que dans une intervention spéciale et exception- nelle de Dieu en sa faveur, dans une révélation nouvelle des principes de justice et de vérité qu'elle avait oubliés, dans l'application, en un mot, d'un remède héroïque. En songeant à la gravité des maladies qui atteignent l'homme dès le com- mencement de la vie embryonnaire, on comprend le carac- tère fâcheux et difficile à effacer du mal qui a atteint le ger- me de l'Humanité presque aussitôt après qu'il eut été conçu. Mais Dieu n'a pas voulu nous abandonner, et, quand il l'a fallu, son propre fils, l'Homme-Dieu, le Christ est venu nous racheter, en nous apportant une révélation nouvelle, comme le remède surnaturel dont nous avions besoin. Malheureu- sement l'organisme humanitaire n'a pas réagi avec assez d'énergie, et la guérison n'a été ni rapide ni complète. D e - puis dix-huit siècles une partie du mal a disparu, mais com- bien il en reste encore ! Que sont donc ces mille fléaux qui écrasent l'Humanité, l'indigence, la guerre, l'oppression, la fourberie, etc., sinon les restes d'une maladie qui eût disparu complètement, si l'Humanité avait fidèlement obéi à la parole du Christ. Jésus disait : cherchez d'abord le royaume de Dieu et sa justice, et le reste vous sera donné par surcroît. Avons- nous assez cherché la justice de Dieu? l'avons-nous réalisée dans nos rapports sociaux? Qu'on regarde la société et qu'on, réponde ! Jésus nous a dit : vous êtes tous fils du même père, vous devez vivre et vous aimer comme des frères. Est-ce donc ainsi que nous vivons dans un monde où régnent l'égo-