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D L'IIOMMK KT 1 K l/nUMANlTÉ. K » 32'î qui, en un mol, pourrait jeter quelque jour sur l'origine de l'espèce humaine et sur ses premiers figes. Je me suis borné a un examen très superficiel des traditions bibliques, bien que je n'ignore pas la haute valeur des traditions persannes, in- diennes, égyptiennes, chinoises et autres. Je laisse aux érudits la tâche de rassembler tous ces matériaux épars, aux philolo- gues le soin d'en faire la critique cl aux philosophes celui d'en tirer parti; et, faisant abstraction momentanément de ces sources qui me sont étrangères, je me place en face seule- ment des livres de Moïse et de la révélation chrétienne pour y chercher quelques indices de la loi qui régit le développe- ment, c'est-à -dire, l'évolution vitale de l'espèce humaine. Guidé et éclairé par l'analogie, j'ai vu surgir de cet examen des rapports inattendus, des points de comparaison très re- marquables entre l'homme et l'Humanité, et j'ai compris la possibilité de déterminer, dans la vie de l'Humanité, ce qui représente la phase embryonnaire, la naissance, la première enfance, chez l'homme ; enfin, j'ai trouvé à la révélation d i - recte et indirecte du Verbe de Dieu un sens nouveau, parce que j'ai reconnu chez l'homme des phénomènes du même genre. La vie de l'homme commence par la conception qui ré- sulte de la fécondation des germes mâle et femelle l'un pas l'autre, et qui constitue l'acte initial de la phase embryon- naire. Celte phase , destinée à la formation des organes, n'embrasse pas toute la durée de la vie intra-utérine. Avant le terme de celle-ci, le fœtus est déjà complet quant au nom- bre des organes, mais il continue à vivre dans le sein de sa mère, à se développer et à se fortifier, afin de se préparer à la transition pénible de la naissance. Pendant celte période, l'enfant a des communications très intimes avec sa mère, puisque celle-ci le nourrit avec son propre sang, sans parler des rapports de juxta-posilion et d'inclusion d'où résultent la