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                               nu BUGEY.                                207

   Un an après, un droit plus sérieux que la donation de
l'archevêque est concédé aux Gharlreux. Les montagnes de
Portes, limitrophes des seigneuries de Briord et de Rossillon
étaient comprises dans la seigneurie de Saint-Sorlin qui s'é-
tendait jusqu'à la gorge du Pernas qui s'ouvre à Serrières-
de-Briord. En 1116, Humbert deColigny, seigneur souverain
de ce territoire, fait cession aux Chartreux de tous les droits
qu'il a ou peut avoir dans les montagnes de Portes (1).
   En 1128, le prieur Bernard abandonne la Correrie pour
bâtir sa chartreuse sur l'emplacement supérieur qu'elle a
toujours occupé depuis cette époque. Trois prélats viennent
consacrer la nouvelle église : Humbald, archevêque de Lyon ,
Hugues, ôvêque de Grenoble , et Ponce II, évoque de Bel-
ley. Après cette cérémonie, Bernard, avec l'assentiment de sa
communauté, composée de dix-neuf religieux, quatorze laïcs
et deux novices, en présence des trois prélats, décrit et fixe
dans une charte solennelle les limites de la chartreuse, con-
formément sans doute au cercle tracé par Gauceran, car le
temps a effacé en grande partie les anciens noms des localités
qui désignent ces limites. Puis, le prieur prend l'engagement,
 au nom de sa communauté, pour lui et ses successeurs, de
 ne jamais rien acquérir et posséder au-delà, à quel titre
 que ce soit. « Que si l'un de nos successeurs, dit-il, était in-
 cité par une coupable cupidité à violer cet engagement, en-
 core que la pauvreté put lui faire accepter des biens plus
 considérables, ce titre lui rappellera que le droit d'acquérir
 au-delà de ces limites ne lui a pas été transmis (2). »

   (i) Nous avons inséré, dans lus notes du § "VI, cette charte d'Hiimhert
 de Coligny.
   (2) Cette solennelle déclaration de Bernard est dans les Preuves de t'hist.
 du Bugey, pag. 110. Nous en reproduisons le passage suivant:
   « Qnos terminos ideirco diligentia tanta describimus, ut, quamvis pauperti
 nostrœ crederemus necessarium, prœter nos, alter nilvil haheaf ultra; quid-