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jusqu'à la suppression des couvents. Parmi ses prieurs, on
distingue, au XII e siècle, Guy de Goligny et deux personna-
ges de la famille de Grosléc (1).
    Monestreul, près dePoncin, était un ancien prieuré de l'or-
dre de Saint-Benoît et dépendant de l'abbaye de Condat. Les
titres de cette abbaye en font maintes mentions. Suivant une
tradition basée sur l'hommage que les prieurs de Mones-
treul rendaient aux sires de Thoire, ces seigneurs avaient
fondé ce prieuré au XI e siècle, sous le vocable de Saint-
 Pierre (2). Il fut supprimé au XVe siècle. Anne de Chypre,
duchesse douairière de Savoie, dame de Poncin et Guillaume
de Bolomier, qui de simple possesseur d'un petit fief à Poncin
était parvenu au grade de chancelier de Savoie, ayant fondé
un chapitre de chanoines dans cette ville, le pape Félix V,
 par la bulle du 8 août 1446 qui institue ce chapitre, unit le
 prieuré de Monestreul à l'église de Poncin, érigée en collé-
giale. La bulle énonce que le chapitre n'entrera en possession
du prieuré qu'à la mort du prieur, et que jusqu'à ce terme
les chanoines jouiront en compensation des revenus de l'église
de Jujurieu (3). Mais le prieur ayant survécu vingt ans à cette
disposition du souverain pontife, l'abbé de Saint-Claude r e -
 fusa de s'y conformer. Ce refus suscita un procès qui dura
 cent ans ; l'arrêt du sénat de Chambêry en faveur du chapi-
 tre dePoncin est du 5 mai 1560.
   Restent à énumérer succinctement les prieurés dont les
litres n'ont pas été conservés.
   Ànglefort, de l'ordre de Saint-Benoît, sous le vocable de
Saint-Martin. On voit encore ses vestiges sur le bord du Rhône
entre CulozctSeyssel. Comme il dépendait d'Ambronay, l'abbé


  ( i ) Guichenou, Hist. du Bitgey, pag, 21 el 5ç).
  (2) Hisl. du Butjeij, pag. 88.
  (3) Preuves d<: l'hist. du Bugey, pag.   200.