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OU BUGEY. 199 jusqu'à la suppression des couvents. Parmi ses prieurs, on distingue, au XII e siècle, Guy de Goligny et deux personna- ges de la famille de Grosléc (1). Monestreul, près dePoncin, était un ancien prieuré de l'or- dre de Saint-Benoît et dépendant de l'abbaye de Condat. Les titres de cette abbaye en font maintes mentions. Suivant une tradition basée sur l'hommage que les prieurs de Mones- treul rendaient aux sires de Thoire, ces seigneurs avaient fondé ce prieuré au XI e siècle, sous le vocable de Saint- Pierre (2). Il fut supprimé au XVe siècle. Anne de Chypre, duchesse douairière de Savoie, dame de Poncin et Guillaume de Bolomier, qui de simple possesseur d'un petit fief à Poncin était parvenu au grade de chancelier de Savoie, ayant fondé un chapitre de chanoines dans cette ville, le pape Félix V, par la bulle du 8 août 1446 qui institue ce chapitre, unit le prieuré de Monestreul à l'église de Poncin, érigée en collé- giale. La bulle énonce que le chapitre n'entrera en possession du prieuré qu'à la mort du prieur, et que jusqu'à ce terme les chanoines jouiront en compensation des revenus de l'église de Jujurieu (3). Mais le prieur ayant survécu vingt ans à cette disposition du souverain pontife, l'abbé de Saint-Claude r e - fusa de s'y conformer. Ce refus suscita un procès qui dura cent ans ; l'arrêt du sénat de Chambêry en faveur du chapi- tre dePoncin est du 5 mai 1560. Restent à énumérer succinctement les prieurés dont les litres n'ont pas été conservés. Ànglefort, de l'ordre de Saint-Benoît, sous le vocable de Saint-Martin. On voit encore ses vestiges sur le bord du Rhône entre CulozctSeyssel. Comme il dépendait d'Ambronay, l'abbé ( i ) Guichenou, Hist. du Bitgey, pag, 21 el 5ç). (2) Hisl. du Butjeij, pag. 88. (3) Preuves d<: l'hist. du Bugey, pag. 200.