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122       l>l- I.A TRAVERSÉE DE LA VILLE DE LYO,\

1000 kilos, expédiée de Ghâlon à Lyon, par la Saône, coule
environ de 6 à 8 fr. de transport ; par le chemin de fer, elle
coûtera en moyenne de 10 ù 12 fr., et encore, pour cela, faul-il
admettre que le tarif fixé par le cahier des charges sera réduit
de plus d'un tiers, par conséquent qu'on s'en tiendra pres-
que aux seuls frais de traction (dépenses de machines, de
vagons et de coke). Ainsi, môme dans l'hypothèse du tracé
par les Brotleaux, la voie fluviale n'aurait pas été aban-
donnée, le commerce aurait laissé tous ses établissements
d'entrepôts et d'usines là où ils sont aujourd'hui : seule-
ment la voie ferrée qu on aurait fait dévier de sa direction
naturelle, se serait trouvée deshéritée, pour cette cause, de
toute éventualité de transport.
   Avec le tracé, tel qu'il a été arrêté par l'administration,
combien les conditions sont plus heureuses pour la Compa-
gnie adjudicataire. Le commerce aura à sa disposition les
deux voies, et du moment qu'il aura besoin de faire accé-
lérer l'arrivée de ses marchandises, ce sera à la voie ferrée
qu'il, les confiera. Ce sera encore cette voie qui en sera char-
gée, toutes les fois que la navigation présentera des diffi-
cultés, telles que les gelées, ce qui est rare il est vrai, telles
que des eaux trop basses, ou des eaux trop fortes, ce qui est
beaucoup plus fréquent. Ainsi on peut admettre, sans crainte
d'erreur, qu'un tiers, peut-être la moitié des marchandises,
seront confiées au chemin de fer, et cette quantité, au prix
moyen de 10 à 12 fr. la tonne, donnera un produit d'envi-
ron 2,400,000 fr. Il faut ajouter que ces calculs ne sont
faits que d'après ce qui existe actuellement, et comme
il n'est pas douteux que le mouvement commercial ne s'ac-
croisse beaucoup, ce ne serait pas trop présumer que d'élever
au chiffre de (rois millions la recette que fera la Compagnie,
pour le transport des seules marchandises arrivant par la
vallée de la Saône. Nous avions donc raison de dire que