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                          AMBRONAY.                           71

bonne conduite, et adonnés au travail. On leur fournit le lo-
gement, et annuellement pour subsister douze décalitres des
cinq principales espèces de grains, froment, orge, fève, sar-
rasin et maïs. Cette fondation, intéressante pour la vieillesse
pauvre, subsiste dans toute son intégrité (1808).
   Guichenon a laissé tout ce que l'on peut désirer sur l'his-
torique de l'abbaye. Je me contenterai, pour satisfaire à ce
qui est dû à l'histoire du département, de dire que les Reli-
gieux d'Ambronay furent dans leur origine cénobites, c'est-
à-dire qu'ils vivaient en communauté avec leur abbé, que
par la suite, et surtout depuis que l'abbaye était devenue
commendataire, ce qui arriva en lV69,lesmanses se divisèrent,
et que plus tard il fut fait dans un Chapitre général, présidé
par Etienne Morelly, abbé d'Ambronay et évêque de Mau-
rienne, des statuts qui réglèrent les droits et les devoirs des
abbés, des officiers claustraux et des religieux ; que cette
maison enfin était un Chapitre noble, el subsista telle jusqu'en
1612, époque où elle reçut la réforme de la congrégation de
St-Maur, si féconde en savants. Plusieurs de ceux qui ont
illustré les belles-lettres el les sciences, ont été religieux à
Ambronay. La réforme fut reçue d'après un traité que Fran-
çois de Livron, abbé d'Ambronay, fit en 1637, avec cette
congrégation.
   L'église abbatiale est grande, belle et construite dans le
goût gothique. Son architecture n'en est pas uniforme,
parce qu'ayant été incendiée dans le XVe siècle, elle fut re-
construite, ou, pour mieux dire, restaurée par Jacques de
Malvoisin, alors abbé d'Ambronay. Il est lui-même enseveli
dans une des chapelles de l'église, où on lui a élevé un
mausolée en pierre. Une statue de grandeur naturelle le
 représente couché sur sa tombe, et revêtu des habits de sa
dignité ; sa tête, couverte de la mitre, repose sur un oreiller ;
ses mains, dont l'une porte l'anneau pastoral, sont jointes