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          ÎIAXS LES UNIVERSITÉS DE LALLEMAOIVE.             27

quer dans les substances, il l'explique par le mouvement con-
tinu qui fait entrer successivement chaque monade en com-
munication avec d'autres entités. C'est ainsi que la première
partie de la métaphysique de Hartenstein [l'ontologie) repro-
duit avec bonheur l'idée leibnilzienne d'une multiplicité de
monades, et mérite, sous ce rapport, toute notre approbation.
Mais, d'un autre côté, elle se perd dans des discussions inu-
tiles et incompréhensibles en admettant la simplicité absolue
de ces entités primitives, en enseignant que, prises chacune h
part, elles ne sont susceptibles ni de qualités ni de change-
ments, el qu'enfin la richesse des formes sous lesquelles elles
apparaissent est uniquement le résultat des diverses combi-
naisons dans lesquelles ces monades peuvent entrer.
    Le fanlôme de ces existences chimériques poursuit Har-
tenstein à travers ses recherches ultérieures. Un nombre in-
fini de monades ne saurait, à ce qu'il semble, être néces-
saire pour former un lout limité. Il n'en paraît pas moins
vrai que dans l'existence imperceptible se trouvent tous les
éléments de l'immensité. En face de ces données contradic-
toires il ne reste, selon nous, qu'à conclure humblement au
mystère. Hartenstein prétend pénétrer dans ces abîmes in-
sondables. La matière composée, en dernière analyse, de
parties simples, ne saurait, selon ce penseur, être divisible à
l'infini. Les monades, considérées isolément, sont incapa-
bles, vu la nature qu'on leur suppose, de mouvement, d'é-
tendue et de durée. Semblables aux points géométriques dont
chacun à part est sans étendue, mais qui, placés l'un à côté
de l'autre, engendrenl la ligne et par suite la surface; les
entités primitives sont étrangères dans leur isolement au
temps, à l'espace, au mouvement, mais deviennent pour nous,
qui les contemplons dans leur coexistence, la cause occasio-
nelle de ces notions. Nous ne concevons ces idées, dit Har-
tenstein, ni par suite d'un défaut inhérent à notre faculté de