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                       LA BOURSE.                   5

Il fallait qu'Avignon, de quelques pièces d'or,
Etoffât son gousset; en cherchant ce problême,
Il filait sur Carouge avant la mi-carême.
Un autre aurait voulu, sans grever son budget,
Quoique riche déjà, le monde est ainsi fait,
Aux rives de la Saône avoir un gai cottage.
D'abord Charabarra lavait son équipage,
Et puis tout y passait, ses contrats, sa maison :
Tout fut, en un clin d'œil, dévoré par Vierzon.



Toi donc qui veux tenter cette route fatale,
Évite les périls que ma voix te signale :
D'Amiens et de Bordeaux respecte le sommeil.
Garde-toi de Vierzon, ce chemin sans pareil,
Qui causa plus d'accrocs aux gens de la fabrique
Que ne fil en dix ans la crise d'Amérique.
Crains Nantes et Fampoux, jetés au tombereau
Et traînés à Clamart avec le Montereau.
Repousse loin de toi, comme une drogue vile,
Ces affreux vomitifs, tous les gaz : Abbeville,
Et Grenoble, et Turin, les villes du midi,
Besançon, le Canal, erreurs de N —
Laisse à N... les houilles de la Loire ;
Aux clients de N... la banque ou Terrenoire;
Laisse aux infortunés, pilotés par N...,
Le Venise et le Rhcims : que le fond de leur sac