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 vingt-quatorze ans, produit une somme de               658 millions.
   Revenu, pendant .cinq ans, des sections
 achevées : 10 millions,                                 50 millions.
    A l'expiration de la concession, l'Etat
rembourse le matériel de l'exploitation,soit :            10 millions.
                       Total                            7 Ã F millions.
   On sait que, pour amortir un capital, il suffit de prélever, sur le
produit net :
           5 °/o pour une concession de 14 ans, 21 jours.
           1 Vo pour une concession de 36 ans, 73 jours.
       0,25 % pour une concession de 62 ans, 41 jours.
       0,04 % pour une concession de 99 ans, 13 jours.
   En appliquant cette donnée au capital de là Compagnie, il suffit d'af-
fecter annuellement une prime de 104,000 fr. pour le remboursement
intégrai des 260 millions fournis par la Compagnie.
   La Compagnie trouvera facilement ces 100,000 ff. d'excédant sur le
produit net dû chemin de fer calculé à vingt millions ; car, M. Chapôt,
au nom d'une Commission spéciale, a présenté dernièrement (1), à
l'Assemblée nationale, une évaluation qui arrive à 21,500,000 fr.
   Déjà les recettes des parties exploitées, dit M. Vitet, font prévoir que
le chiffre du revenu ne sera pas inférieur à celui qu'on avait annoncé.
On doit se rappeler que les produits du chemin de fer d'Orléans oiit
plus que doublé eii quatre ans, de 1843 à 1847, et que ceux du chemin
de fer de Rouen ont presque triplé, dans le même temps.
   Pendant que la Compagnie concessionnaire fera de si beaux gains,
au lieu et place de l'Etat, il faut rappeler que le trésor perdra annuel'
lement l'intérêt des 154 millions donnés en subvention à la Société du
chemin de fer ; et, 7 millions multipliés par 99 ans font la somme as-
sez ronde de 700 millions. Nous avions donc raison de dire : ce que 1»
Compagnie gagne, l'Etat le perd.
    Dans le système de la confection pour le compte du pays lui-même,
avec les finances de l'universalité, on voit s'évanouir toutes les riva-
lités et tous les froissements d'intérêts.
   Lès anciennes Compagnies de chemins de fer, bien moins partagées
que la dernière venue, ne supportent pas une dépréciation inévitable de
leurs titres.
   Les industries des transports, soit par eau, soit par terre, ne crai-

  ('i) Moniteur au 3 février.