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216           DU REMPLACEMENT DES IMPÔTS SUR LE VIN.

 nécessaires. La théorie et l'expérience s'accordent pour montrer qu'un
 grand accroissement de consommation résultera, soit de la suppression
 des droits que percevait l'Etat, soit de la modération de ceux qui se'
 ront perçus par la commune.
   Mais, au surplus, nous le répétons, nous ne considérons ces impôts
spéciaux qui frappent sur les consommations, que comme des provi-
soires, faits pour attendre les reformes. De deux choses l'une : ou la
denrée consommée est d'un usage peu général, comme est la consom-
mation des objets de luxe, et alors, l'impôt est insignifiant, ou la con-
sommation est universelle, populaire ; et alors, la taxe est une capita-
tion déguisée, système de l'enfance des civilisations, et contraire au
principe de proportionnalité inscrit dans notre Constitution républi-
caine. La première des réformes, est celle qui aura pour objet la ré-
duction des dépenses. La seconde, est celle qui ramènera tous Ies
impôts à ce grand principe de la proportionnalité. Mais, en matière de
réformes, rien ne s'opère bien d'une manière radicale et absolue ; ''
faut la science, il faut l'expérience, c'est-à-dire le temps. L'essentiel
est que la route soit ouverte, qu'il y ait tendance, effort continuel»
soit dans la société, pour accueillir et faire prévaloir, par la puissance
de l'opinion, tout ce qui est praticable, soit dans les pouvoirs, pour Ie
réaliser.

                                                       MIR.