page suivante »
CMRONIQI'K DK MM 1899 559 jour où, comptant jouir longtemps encore d'un repos bien mérité par une vie toute de labeur infatigable et de dévoue- ment aux siens, après bien des déboires et des douleurs cruelles, Chervin s'éteignait entre les bras de ses enfants, de ses intimes, que cette mort plongeait dans un deuil inconsolé. On a redit à Bourg-de-Thizy la vie, les travaux de Clau- dius Chervin. M. Edouard Petit, inspecteur supérieur de l'enseignement, délégué spécial du Gouvernement, a tracé largement la vie de l'instituteur, puis du bienfaiteur des bègues à qui la France doit tant d'intelligences ouvertes, tant d'organes redressés pour la parole. M. Aimé Yingtrinier a parlé avec son grand cœur, en termes émus, avec cette langue si poétique dans sa simpli- cité, si charmante dans sa modestie que nous lui connais- sons tous, de Claudius Chervin, intime, qu'il avait connu dans son nid d'aigle, dans sa tour crénelée du vieux château d'Albigny, où le jeune instituteur débutait dans la vie, dans ce coin de verdure caché dans les flancs du Mont-d'Or, en face des belles collines dit Franc-Lvonnais. Mais ce que nous ne devons pas oublier, c'est ce que M. F'. Berlot, délégué de l'Express, rappelait, répondant, pendant le banquet de Bourg-de-Thizy, au toast si aimable du maire M. Martin, c'est que Claudius Chervin avait aussi appartenu à la Presse et que cette Revue du Lyon- nais avait été trop heureuse de lui ouvrir ses portes toutes grandes, grâce à l'appui de notre doyen, M. Aimé Yingtri- nier, qui le faisait également recevoir à la Société littéraire historique et archéologique de Lyon. Voilà pourquoi la mémoire de Claudius Chervin devait nous être doublement chère ; voila pourquoi nous étions heureux de lui rendre ici un cordial hommage.