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           NOTE SUR LE CALENDRIER DE COUGNY               55 I

12 lunaisons, le mois intercalaire devrait être placé après la
32e lunaison.
   Il est donc probable que les auteurs de ce calendrier
connaissaient la période de 19 ans, ou cycle de Méton,
et, par conséquent, certains mots ont pu , être
empruntés au calendrier grec. Le mot Atetioux, dont on
ignore le sens, occupe la place des ides dans le calendrier
romain.
   Le mot devertomv, qui termine les mois de 29 jours seu-
lement, ne correspond pas au pridie cakndas. Ce mot indi-
querait-il un demi-jour reporté sur le mois suivant ?
   En présence des efforts vainement tentés pour trouver te
vrai sens des mots que renferme ce calendrier, j'ai pensé
qu'on me pardonnerait d'essayer une interprétation qui
repose sur une base sûre, puisqu'il s'agit d'un nombre.
   De ce que l'année lunaire est prise égale à 355 dans
la partie du calendrier celtique que nous connaissons, il
ne fout pas en conclure qu'il en fût de même dans les
autres fragments. On connaissait parfaitement alors la
durée d'une lunaison, calculée d'après l'intervalle, plus ou
moins long, qui séparait, par exemple, deux éclipses de
lune.
   Ils savaient que 8 années lunaires de 354 jours en com-
pensaient 5 de 355 jours, et que 8 années solaires de
 365 jours en compensaient 3, environ, de 366 jours. Par
conséquent, au lieu du nombre 385, qui se trouve au com-
mencement de ciallos, on trouverait, si on possédait tout
le calendrier, le nombre 384. Comment, d'ailleurs, aurait-on
écrit une fois 385, s'il devait constamment être répété ?
    Cette période de 11 ans, remarquée par. les auteurs du
 calendrier celtique, joue un grand rôle dans le calcul des
 épactes et dans le retour des années de Jubilé qui offrent