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                 OUVRIHUS DU TKMPS IJASSH            •     509

/c Rhône. Il déclare qu'on a vu se renouveler à Lyon le
miracle de la multiplication des pains : il demande que,
pour éviter le retour de la disette, tout notable soit tenu
de conserver chez lui, outre sa provision personnelle dix
ânées de blé et qu'on reçoive les mendiants dans un hôpital
suffisamment rente. Ainsi, il n'y aura plus de vagabonds,
les enfants des pauvres apprendront des métiers, une vraie
communion mystique unira bienfaiteurs et assistés, et l'on
apaisera par ce moyen la colère divine, qui a déchaîné-
contre la chrétienté deux grands fléaux ; les Turcs et Luther.
Vauzelles désire donc, en somme, qu'on rende permanente
l'organisation adoptée le 18 mai; il la trouve si parfaite
qu'il a publié son livre pour que les autres villes soient
tentées d'imiter Lyon : « le tout, dit le titre, fort exem-
plaire pour toutes autres cités ». La Police est imprimée
sans doute à Toulouse par un Lyonnais émigré, elle est
adressée à un marchand de cette ville « pour la communi-
quer aux habitants d'icelle ». Au début de 1532, c'est le
célèbre hébraïsant Sanctes Pagnini qui demande au consu-
lat de continuer ce qu'il a si bien commencé. Les consuls
promettent de faire le possible avec les fonds municipaux et
de se renseigner auprès des commis de la première
« aumône ».
    « La souscription de 1531 avait laissé un reliquat de
386 livres. En conséquence, on vota, le 18 janvier 1532,
la transformation en un service régulier de ce qui jusqu'alors
n'avait existé qu'à titre extraordinaire : et tel fut l'humble
début de la puissante organisation d'assistance connue
sous le nom de « Grande Aumône de Lyon ».
    « L'administration centrale de l'Aumône fut confiée à un
très petit nombre de fonctionnaires. Huit commissaires,
soit quatre pour le côté de Saint-Jean (rive droite de Saône)