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VICTOR SMITH 48)
Victor Smith s'est beaucoup occupé de l'étude des lan-
gues romanes, surtout pendant les dernières années de sa
vie.
MM. Paul Meyer et Gaston Paris publiaient la Romania,
recueil trimestriel consacré à l'étude des langues et des
littératures romanes. Victor Smith leur donna un précieux
concours. Il avait entendu les laboureurs dans les terres,
les bergers dans les prairies, les bûcherons dans les forêts,
les fileuses assises devant leurs portes, et le soir, les buveurs
au cabaret, chanter de vieilles chansons qui rappelaient des
mœurs et un langage d'autrefois. Il s'v intéresse; les mon-
tagnards conservent fidèlement leurs usages et leurs souve-
nirs. 11 parcourut les rives pittoresques, de la Loire, de
la Cemène et du haut Lignon et les bords des forêts
de sapins des montagnes du Velay et du Forez. En
trinquant avec les bons paysans, il retrouva un grand nom-
bre de ces poésies populaires qui sont en voie de dispa-
raître.
C'est ainsi qu'il put donner à la Romania les chansons
recueillies dans le haut Forez et le haut Velay ;
En 1872, Germaine, la Percheronne ( i ) ;
En 1873, ' c s chants de quête du Velay et du Forez,
Noëls du premier de l'an, chants de mai (2) : les chants
des pauvres en Forez et en Velay, Mauvais Riches, Bonnes
Dames, la Passion, le Chant des trépassés, un Miracle de
saint Jacques (3) ;
En 1874, 1;1 m ' c du R°i> deux chants de rapt ( 4 ) ;
(:) Juillet 187T, p. 352-359.
(2) Janvier 1873, p. 59-71.
(3) Octobre 1873, p. 457-476.
(4) Juillet 1874, p. 365-370.
X " (>. — Juin 1S99.