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               CHRONIQUE DE FEVRIER 1899                  243

compositeur de musique si apprécié. A tous les décorés,
toutes nos félicitations.


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   Il me reste quelques-mots à dire des « premières » du
mois pour achever cette causerie.
   Le 2 février, le Grand-Théâtre donne la Vie de Bohême, de
Puccini, œuvre très intéressante qui, avec celles de Boïto,
de Mascagni, de Leoncavallo, tranche franchement avec
les poèmes nobles et puissants des Wagner, des Lalo et des
Saint-Saëns. Affaire d'école et de goût.
    L'interprétation de laBohême a été conduite avec beaucoup
d'entrain, d'ensemble et d'adresse musicale, par MM. Gluck,
La Taste et Fùld, dans les rôles de Rodolphe, de Schaunard
et de Marcel, types que nous avons tous appris à connaître
dans le livre si amusant de Murger; avec Mme Tournié,
dans le rôle de Musette et M"e Vïastio, dans celui de Mimi,
qui ont su donner deux charmantes et délicates physio-
nomies aux héroïnes, de la Bohême.
   Le 4 février, grand bal militaire à l'Hôtel de Ville, au
profit de l'œuvre si digne d'intérêt des petites filles des
soldats.
   Le 7, première au Célestins, de Severo Torelli et grande
vente de charité, à la Préfecture, sous les auspices de
l'aimable Madame Le Roux.
   Le 9, première du Voyage autour du Code, comédie nou-
velle de MM. Duval et Hennequin, bouffonnerie intense,
qui n'est pas toujours très drôle ni très spirituelle et qui a
rencontré auprès du public un accueil assez réservé !
Bientôt après c'était l'audition de Colinelte, un des succès de