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212                      UN DERNIER MOT

n'y eut pas d'attaque de ce côté. Sur ce castellum,
qui joua un rôle si important dans les événements
militaires, P. Allut nous donne des renseignements très
précis qui viennent renforcer encore nos arguments :
« Il y avait, dit-il, autrefois à Brignais, un château fort avec
ses fossés et sa double enceinte ; dans la première, dont
quelques toises de murailles sont encore debout, était le
château proprement dit, mais on n'y retrouve pas le moin-
dre vestige d'architecture féodale. En avant, étaient les
fossés où l'on pouvait amener au besoin les eaux du Garon ;
en dehors du fossé était la seconde enceinte ; on voit
encore du côté du levant des restes de l'ancienne muraille
avec quelques fenêtres à croisillons. A mesure que les murs
tombaient en ruines, les matériaux servaient aux habitants
pour-bâtir à leur place des maisons qu'ils appuyaient contre
les parties du rempart qui avaient résisté; ainsi la vieille
maison forte qui avait abrité les Tard-Venus disparut
bientôt sous cet amas de constructions modernes. On y
voyait encore au moins deux tours en 1379, elles sont
mentionnées dans un devis de réparations à faire cette
année-là. » J'ai déjà parlé ailleurs de la défense du pont, en
face duquel était « vraisemblablement l'entrée principale
du château et plus anciennement un pont-levis sur le fossé
pour communiquer de la deuxième enceinte à la première,
qui existait encore il y a quelques années et par laquelle
on allait à l'église ». Il est à croire qu'à sa place existait
encore autrefois une tour carrée qui a été tronquée.
  Par suite de la négligence et de la faiblesse des titulaires


et les avait pillés. Le roi fit bonne justice de cet abominable acte de
brigandage. Dans les pièces qui s'y rapportent il n'est question ni
d'incendie ni de destruction des maisons.