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                  . LbS DÉCÈS DK LA PAROISSK               2I

de Guy de Chauliac, épidémie contre laquelle les médecins
ne trouvaient d'autres secours que les prières a Dieu et des
mesures d'hygiène presque semblables à celles qu'on nous
prescrit de nos jours, y compris l'usage de l'eau bouillie,
fit son apparition à Lyon les premiers jours de mai 1348.
   Le 2 de ce mois on trouve en effet le décès d'Etienne
Occerii ; le 7, celui de sa femme ; le 8, celui de Pierre
Occerii, non autrement désigné, mais qui semble bien être
de la même famille, sinon habitant de la même maison. Le
nombre des enterrements ne laisse d'ailleurs plus aucun
doute sur la présence du fléau. Le 15, cinq enterrements,
contre les chiffres de six pour tout le mois de mai 1346 et
de vingt-un en 1347. Malgré la sécheresse de ce chapitre de
compte il est possible de constater que des familles entières
furent emportées. A la fin du mois on arrive au chiffre de
quarante-trois décès, vingt-deux d'hommes, dix-neuf de
femmes, deux d'enfants en bas-âge; du I er au 27 juin,
soixante-trois décès : quinze hommes,quarante-sept femmes,
un enfant en bas âge. Ici s'arrêtent les listes, il semble que
les procureurs du Chapitre aient renoncé à les dresser, tous
deux furent d'ailleurs bientôt victimes du fléau ; mais, du
compte sommaire rendu le 23 septembre on peut encore
dégager quelques chiffres. Dans ce compte on lit en effet
que par suite du décès du procureur Aymon Mégicier, son
collègue Jean de Fabricis, commença à tenir registre des
 sépultures le 13 août, registre arrêté le 19 du même mois
 par sa mort, et dans cet intervalle de sept jours il perçut de
ce chef 83 florins d'or et 15 sous tournois (1). Le prix
moyen payé à l'église par enterrement étant de 2 florins



  (1) V. aux pièces justificatives, compte des décès.