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DU GOURGUILLON 373
BOULOTTE
Je sais ce que tu veux me dire, mon père.
GNAFRON Ã part.
C'est bien heureux !
BOULOTTE
Vous voulez que je consente à épouser M. Guignol. —
A Guignol. Je sais, Monsieur, combien vous êtes bon.
J'ai compris vos œillades et vos soupirs. Je ne suis
qu'une pauvre fille; je n'ai que mon cÅ“ur, mais il est Ã
moi; c'est mon bien; je prétends en disposer seule. Vous
êtes digne d'être heureux, car sous des dehors un peu brus-
ques, vous avez une âme généreuse. Cherchez une femme
qui vous comprenne. Pour moi, je sens que je ne puis
faire votre bonheur, et je refuse l'honneur que vous me
faites en demandant ma main.
GUIGNOL
Eh ben ! je sais ce qu'y me reste à faire.
GNAFRON
Que vas-tu faire, mon vieux ? Te m'effrayes.
GUIGNOL d'un air décidé à tout.
Je ferai comme mon pipa !
GNAFRON
Que qu'il a fait, ton pipa ?
GUIGNOL
Il est resté garçon.
GNAFRON
Ah, c'est trop fort ! une fille que j'ai élevée, que j'ai
nourrie de mon lait, me désobéir ainsi ! Mon vieux, attends-
moi, je vais l'arraisonner Je reviens tout de suite. //
sort.