page suivante »
CRO0.UIS NIÇOIS 147
et douce au regard, elle semble être de velours; voilÃ
qu'elle se ride légèrement, c'est de la moire. Quand un
vent violent la déchire en sillons profonds, la soulève en
vagues écumantes et la jette en paquets qui se brisent avec
fracas contre les rochers, son bleuissement cru aux tons
d'indigo s'est sali de teintes verdà tres, plombées, livides
et, sous ses aspects variés à l'infini, belle toujours, la mer
est toute la poésie. Je la préférais dans son calme avec la
magie de son azur intense et le clapotis chantant de ses
vaguelettes.
Maintenant que me voilà replongé dans le brouillard
lyonnais, je garde encoreTéblouissement des journées en-
soleillées passées au pays bleu.
Marius BERGER.