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                        I.YONNOISIANA.                    257

   1 avait commencé h Cayenne une histoire de sa vie et de
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la révolution. Ses notes ont disparu à sa mort. Ce qui pa-
raîtra extraordinaire, c'est qu'on a dit qu'il n'était pas mé-
chant ; il le devint par orgueil. On lui connut des moments
de sensibilité. (Nouveau Dictionnaire historique, Lyon, 1804.
Voyage à la Guyarme, de Pitou, 1805.)



   Marie Antier, fille lyonnaise, débuta en 1711 a l'Opéra.
Elle fut formée par M,le Le Rochois. Elle excellait dans les
rôles de magicienne, de princesse et de divinité. La reine,
a son mariage, lui fit présent d'une tabatière en or avec
son portrait. Elle se retira en 1741 avec une pension de
1,500 livres.



   Le premier dimanche de carême se nomme à Lyon le
Dimanche des brandons ou le Dimanche des bugnes. Ce
jour-là était le triomphe des mascarades, antithèse avec les
cendres que l'Eglise dépose sur le front des chrétiens avec
les étoffes violettes dont elle couvre (ou plutôt dont elle
devait couvrir, car beaucoup de paroisses négligent cet
usage) les autels. Depuis quelques années, ce jour a perdu
toute sa physionomie et toute son animation, de même que
le jour de Vils-Barbe, de même que toutes les fêtes popu-
laires qui disparaissent avec la simplicité des moeurs anti-
ques. On ne rit plus aujourd'hui et les viveurs n'ont plus
ni entrain ni pittoresque. On ne va plus h Saint-Fons. La
foule a pied, à cheval ou en voiture qui s'obstine a chercher
les bandes absentes, se borne à faire le tour des quais. Au-
trefois c'était une grande affaire que l'organisation des
parties. C'était l'occasion d'étaler de riches costumes et de
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