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456 ÉLOGE DU DOCTEUR POINTE.
monument typographique ( 1 ) élevé au sanctuaire mé-
dical dans lequel s'était passée la plus grande partie
de sa vie, édité avec un luxe , que ne justifiait aucune
espérance de lucre, mais seulement une légitime satis-
faction d'amour-propre.
Médecin du collège royal, il a publié sous le titre
à 'Hygiène des Collèges, une monographie du Lycée de
Lyon. LÃ , plus que dans aucune autre de ses publica-
tions, se révèle la fibre cliatouilleuse du Lyonnais; le
Lycée de Lyon est pour lui le Lycée modèle; il s'en fait
le champion, relevant partout où il en trouve l'occa-
sion, les allégations capables de nuire a l'établisse-
ment dont le service sanitaire lui est confié, et terminant
par un travail de statistique médicale, qui démontre
victorieusement l'excellence du régime et des habitudes
de la maison.
Médecin de la Manufacture des tabacs, il a publié sur
les maladies des ouvriers qui y sont employés, une bro-
chure à la révision de laquelle il a travaillé toute sa vie,
espérant pouvoir y ajouter des conclusions, que rendait
nécessaire la controverse qu'elle souleva lors de son
apparition.
Médecin praticien , il n'a laissé échapper aucune
occasion de communiquer à ses confrères les faits sail-
lants qu'une nombreuse clientèle et un service hospita-
lier lui permettaient d'observer ; je citerai, a ce propos,
son mémoire sur le traitement des calculs par l'opium
et la belladone, ses conseils pour les temps de cholé-
ra, etc.
La plume de Pointe s'est consacrée a tous ceux de
ses amis qui l'ont précédé dans la tombe, et si l'un
d'eux a été en apparence oublié, il le doit au désir
formellement exprimé par sa famille.
(1) Grand iu-8°, édition de luxe, ornée de plan et gravures. —
1842, chez Savy,Ã Lyon.