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LES BEAUX-ARTS A LYON. 175 Si, ne désignant pas tous les collaborateurs de Bonne- fond, nous nommons cependant Vibert, c'est qu'il est admis généralement que cet artiste a largement contri- bué ('!) aux réformes qui ont complètement cbang-é le caractère des œuvres de l'école lyonnaise. Il avait connu, à Rome, Orsel, alors transformé par des études sérieuses exécutées sous la direction^de Guérin, et Bonnefond, mé- ditant les^grands maîtres pour changer sa manière ; une amitié, que consolida une manière uniforme de sentir et de comprendre les arts, l'unit à nos artistes lyonnais et le décida à venir prendre droit de cité dans notre ville lorsque la direction de la classe de gravure lui fut offerte. En même temps que Vibert aida Bonnefond à réformer l'enseignement général de l'école de dessin, il tenta de faire triompher, pour la gravure, les principes qu'il avait adoptés comme vrais et qui étaient diamétralement oppo- sés à ceux acceptés par les graveurs. Il remit en honneur les doctrines de Marc Antoine, c'est-à -dire la simplicité du travail, la recherche du relief par la perspective des tailles, le maintien des lumières pures, la recherche de l'expres- prix en 1846; Danguin, deuxième prix en 1850; Soumy, premier en 1854; Dubouchet, deuxième prix en 1856 ; Miciol, deuxième prix en 1858 ; Dubouchet, premier prix en 1860 ; Miciol, deuxièine*prix en 1830; Lagrange, premier prix de gravure pierre fine en 1860. (1) « L'influence que Vibert exerça à son tour sur l'enseignement « à l'écoleda Lyonetlapart qu'il prit aux réformes heureuses que son < habile directeur Bonnefond introduisit dans cet établissement ne ; « sauraient se nier. Liés d'une étroite amitié, ces deux artistes de mé- « rite travaillaient de concerta doter cet établissement d'un enseigne- « ment supérieur. Grave, sérieux et modeste, Vibert tempérait l'ex- « ces de vivacité pittoresque et la fougue artistique de Bonnefond. Le « résumé de leurs conversations intéressantes sur l'enseignement, re- « cueilli par un ami, a été publié par la Revue du Lyonnais. » Eloge de Vibert, par M. Martin-Daussigny,^p. 9.