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BIBLIOGRAPHIE. Lettres musicales, par Marc-Amcdée GROMIER, rédacteur de la France musicale (Nantua, Arène). Paris, Hachette, in-12. Cet opuscule, d'une lecture agréable, n'est en réalité que le programme de l'histoire de la musique, qu'une esquisse rapide, un préambule ; l'auteur en dit assez pour démontrer qu'il possède son sujet, a fait de sérieuses éludes et peut les exposer avec une méthode claire cl un style attachant; mais plus d'un lecteur sera tenté de lui demander des développe- ments, des exemples et des preuves : car, dans un ouvrage de ce genre, on recherche moins les théories que les faits. M. Gromier part de loin, de la création. Son cadre est im- mense ; sous le nom de musique, il comprend tout ce qui émeut notre âme par une apparence de mélodie et de rhylhme, depuis « le bruissement des arbres, le gazouillement des fau- vettes, les sons vagues et indescriptibles de la nature en tra- vail jusqu'aux mélodies cnchanleresscs de l'Italie » jus- qu'aux attractions de l'harmonie dont « l'Allemagne nous ouvre seule, mais à deux battants, le sanctuaire, » et cela dans une plaquette de G9 pages ! II est vrai que c'est une première partie , s'arrêlant au Xe siècle, après un coup d'œil sommaire sur l'antiquité, sur la tonalité grégorienne et sur le moyen dge; nous désirons vivement la suite ; on est tou- jours friand d'un livre correct, bien pensé, savant sans pé- danlisme ; et si nous reprochons à M. Gromier d'être trop sobre de détails, d'autres sans doute le féliciteront d'avoir paré la science des charmes du langage et de l'avoir dégagée de ses aspérités. Ce qu'il dit est suffisant pour le grand nom- bre et ne déplaira pas aux érudits. Nous ne pouvons entreprendre une analyse complète ; elle