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                    NAVIGATION A VAPEUR.                    449

rendit à l'armée de Gondé, fut placé dans la section d'ar-
tillerie de la légion du comte de Mirabeau , puis il com-
manda la 2 e compagnie de chasseurs nobles. Après la-paix
de Lunéville, il rentra en France et rassembla les débris
d'une grande fortune, d'abord fort réduite par les travaux
scientifiques et presque anéantie par les mesures contre les
émigrés.
    Vers la On du dernier siècle, un jeune Américain dont la
première éducation s'était faite au bruit de la guerre pour
l'affranchissement de son pays, et dans les aspirations de la
prospérité que promettait l'indépendance, venait demander
à la vieille Europe de le guider dans les arts pour lesquels
il avait les plus heureuses dispositions. Sans avoir le génie
de l'invention, il était doué d'une aptitude remarquable à
l'élude des inventions mécaniques et d'une persévérance
qu'aucun obstacle n'ébranlait. Sa bonne fortune lui Gt trouver
l'appui d'un compatriote puissant, riche, capable de com-
prendre quels services la navigation par la vapeur rendrait
à la nouvelle république.
   Robert Fulton, né en 1765, à Liltle-Brilain (Pensylvanie),
de parents émigrés irlandais fort pauvres, fut d'abord a p -
prenti joaillier, ensuite peintre; il quitta l'Amérique en 1786,
a l'âge de vingt ans, passa dix ans en Angleterre, où il s'a-
donna entièrement à la mécanique. En 179C, il se rendit à
Paris, et, pendant cinq ans, il se livra presque exclusivement
à l'élude de la navigation sous-marine et des moyens de
faire éclater à un point donné des boîtes remplies de poudre,
destinées a faire sauter les vaisseaux. Le Gouvernement fran-
çais n'ayant pas voulu donner suite à cette invention, Fullon
se disposait à retourner en Amérique, à la fin de 1801,
 lorsqu'il « rencontra le chancelier Livvingslon, alors ambas-
sadeur des Élats-Unis à Paris, qui, depuis quelques années,
s'occupait de la navigation à vapeur avec un Anglais nommé