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450                        NAVIGATION A VAPEUR.

 Nisbett et l'ingénieur français Brunel, qui plus tard cons-
 truisit le tunnel de la Tamise. Liwingston se chargea de fournir
 tous les fonds nécessaires » pour établir la navigation à va-
 peur en Amérique. Fulton se mit à étudier « d'abord le sys-
 tème du refoulement de l'eau sous la quille » .... puis, le
 « système palmipède ; » il s'était arrêté à « l'emploi d'une
 chaîne sans fin, mise en action par la vapeur et munie d'un
certain nombre Je palettes, faisant l'office de rame, » lors-
 qu'il apprit que ce mécanisme, déjà essayé par un horloger
 deTrôvouxnomméDesbIanc,availcompIètemenléchoué.Alors
 « il revint aux roues à aubes. Des expériences exécutées sur
la Seine, le 9 août 1803, devant une Commission de l'Aca-
démie des sciences, eurent tout le succès désirable ( 1 ) ; »
mais Napoléon refusa de saisir l'Académie de Ja question ;
ce refus était dicté par un sentiment d'intérêt national. L'An-
gleterre possédait seule, à cette époque, de grands ateliers
de construction des machines; elle aurait donc profité de
l'invention longtemps avant que la France pût être en m e -
sure de l'utiliser. Au reste, Fulton répétait souvent que son
intention était d'établir la navigation a vapeur sur les grands
fleuves de l'Amérique, et non sur les rivières qu'il appelait
les ruisseaux de la France.
    « La machine à-vapeur commandée par Fulton et Liwings-
«   Ion, efl 1804, à l'usine de Boullori-Watf, ne fut terminée
«   qu'au mois d'octobre 1806 ; à cette date, Fulton s'embar-
«   quail pourl'Amériquc, ci la machineà vapeurélail expédiée
«   à New-York. Le bateau qui la reçut avait cinquante mètres
«   de long sur cinq de large et jaugeait cent cinquante ton-
«   neaux. Le diamètre de ses roues était de cinq mètres; la ma-
«   chine était de la force de dix-huit chevaux, à double effet et
«   a condenseur; le piston avait vingt-quatre pouces anglais


    (1) Figuier. Hist. des principales découvertes, t. I, p. 282 à 286.