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BIBLIOGRAPHIE. 91 Pourtant il ne meurt pas ; sa vertu se ranime, Il concentre sa force en son'cœur magnanime ; Cette eau rendra la vie et l'immortalité A celle qu'il tua de son glaive irrité. Au bruit des mots sacrés, elle sourit ; ta joie Au front qu'elle illumine éclate et se déploie ; Puis elle semble dire, heureuse de mourir: « Ah ! je m'en vais en paix, je vois le ciel s'ouvrir. » Comme s'unit au lis la .sombre violette, La pâleur de la mort sur ses traits se reflète -, Ses yeux cherchent le ciel : par pitié de la voir, Le ciel et le soleil paraissent s'émouvoir. Comme un gage de paix, levant sa main glacée, A défaut de parole, elle la tient placée Dans la main du guerrier qu'elle entendait gémir ; Puis, si belle, elle expire et paraît s'endormir. Quand de pareils témoins ont déposé, quand la langue française a su greffer de tels vers sur une pareille épopée, on peut dire au livre qui les renferme : Fata viam inve- niunt ! ou en paraphrasant un mot célèbre: Quid timesï Fortunam vehis ! Maurice SIMONNET. LETTRE DE SOPHRONIUS, question liturgique. (Lyon, BRIDÂT, place Montazet, 1. Prix : 30'c.) L'émotion causée par la nouvelle du changement de litur- gie, dont le diocèse de Lyon est menacé, est loin de se calmer. Le clergé et les fidèles se sont levés comme un seul cœur et une seule âme pour protester contre cette désastreuse m e -