page suivante »
92 BIBLIOGRAPHIE. sure que rien ne justifie. Les journaux de Lyon se sont dé- clarés, sans hésiter, les défenseurs de nos vieux rites, et plu- sieurs journaux de Paris sont entrés avec nous dans une lutte des plus vives conlre les exagérations des Romanistes. Nous annonçons à nos lecteurs l'apparition, sur cette ques- tion, d'une brochure que tous ceux qui s'intéressent à nos antiques cérémonies voudront lire. La Lettre de Sophro- nius est vive, acerbe, violente; elle manque, sans doule, d'une certaine mesure ; elle enlre sur un terrain qu'elle eût peut-être bien fail d'éviter. Mais, par cela même, elle irrite la curiosité et lui fait de piquantes, nous ferions mieux de dire de douloureuses révélations. Sophronius aborde franchement la question ; il fail res- sortir, à l'aide de citations empruntées aux Quelques mots publiés par MM. les fabrictens de Lyon, toute l'injuslice des attaques dont la lilurgie lyonnaise est l'objet; il montre fa- cilement la validité de celle liturgie dans ses origines et dans l'approbation qu'elle a reçue pendant de longs siècles des Souverains Pontifes eux-mêmes; il prouveque si celle JHurgie a sabi des modifications, ces modificalions onl atteint encore plus la lilurgie romaine. « Cela est si vrai, dil-il, qu'on ne « peut aujourd'hui dire la messe ou réciter I'effice divin dans « les missels et bréviaires imprimés il y a dix ans, avec ap- « probaïion, à moins d'y intercaler des cartons ou des sup- « pléments. Comparez le Sacramentaire du pape saint Gré- « goire avec la liturgie romaine actuelle, et voyez si Rome « n'a pas profondément modifié ses rites et ses formules, « depuis ce sainl Pape. Il y a plus : c'est qu'en étudiant le « Sacramentaire, vous y trouverez ce que vous n'y cherchiez « pas ; savoir, que les liturgies gallicanes sont plus con- « formes à ce précieux monument que la liturgie adoptée « aujourd'hui par l'Eglise romaine, (p. 5.) ». On dit qu'il faut obéir? Mais le clergé lyonnais obéit au