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                            XXI.




               ANDRE CLAPASSON.



    Les biographes ne disent rien de Clapasson ; j'essaierai de
 suppléer à leur silence avec les documents que me fournit l'A-
thènée de Lyon rétabli, ouvrage dont nous avons dit un mot. An-
dré Clapasson naquit dans cette ville, le 13 janvier 1708. Après
avoir terminé ses études, il fut envoyé à Valence en 1738, y
prit ses degrés, et fut reçu avocat, mais, dégoûté bientôt de
sa profession, et préférant aux exercices du barreau les exer-
cices tranquilles et volontaires du cabinet, il mena dès lors une
vie plus analogue à ses goûts et à la délicatesse de sa santé.
Des voyages fréquents et des séjours prolongés dans la capi-
tale, la recherche curieuse et la comparaison raisonnée des ou-
vrages d'art exercèrent en lui cette sagacité nécessaire pour
bien juger du mérite des artistes et du fruit de leurs talents.
 En 1738 , Clapasson fut reçu à l'Académie; en 1741, il suc-
céda à son père dans la charge de receveur-général des do-
maines et bois de la province du Lyonnais , emploi dont les
fonctions ne l'empêchaient pas de suivre ses inclinations lit-
téraires ; toutefois il travaillait péniblement. « Un esprit de
 discrétion, des mœurs douces , simples et vertueuses, une
 vie exempte de passions, la droiture du cœur, la candeur de
 l'ame , le caractérisaient, » dit Bollioud-Mermet. Il mourut
 à Lyon le 21 avril 1770.