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fallut céder, affronter les privations, travailler pour apprendie, et encore
travailler pour pouvoir travailler. — Pendant trois ans il vécut ainsi, ayant
pour se soutenir la conscience profonde de sa vocation et de son avenir, fa-
briquant des aquarelles le matin pour étudier le soir. Enfin, après trois an-
nées d'un rude noviciat, sans avoir eu d'autre guide que les conseils de
M. Diday. il saisit un beau jour sa palette et s'écria : Je suis peintre! Chaque
jour l'écho de sa voix grandit et se propage.
   Calame, en 1854 , envoya quelque chose à l'exposition de Paris. Cet
essai passa inaperçu comme le début d'un jeune peintre sans patronage. L'an-
née dernière , l'exposition lyonnaise reçut de lui deux tableaux bien autre-
ment importants qui ont mis en relief les qualités précieuses de ce jeune
peintre.



     ACADÉMIQUES , par A. BIGNAN ; Paris, Rossignol, 1 vol. gr. in-18.

   Le Robert Southey de France, le poète lauréat de toutes nos académies,
M. A. Bignan , vient de réunir, sous le titre d'Académiques, les poèmes et
les poésies qui, depuis vingt ans, lui ont mérité tant et de si beaux triom-
phes littéraires. M. Bignan est le seul poète de l'époque à qui il soit donné
de pouvoir composer un volume tout entier rien qu'avec des palmes, des lau-
riers , des couronnes académiques. C'est là un fait assez curieux pour méri-
ter à ce livre un succès de bibliothèque.
   Nous avons surtout remarqué, dans les Académiques, le poème de Judith,
celui du Lépreux, la Gloire littéraire de la France, la Mort de Bailly et l'épître
à Cuvier. La poésie de M. Bignan, notre compatriote , est pure et élégam-
ment classique, bien qu'elle manque parfois d'élévation et de mouvement.
Après sa belle traduction de l'Itiade, M. Bignan doit bientôt publier une
version de l'Odyssée, qui sera aussi en vers.




POÈMES ET DISCOURS DE FONTANES ; Lyon , Giberton et Brun ; i vol.
                    ln-8°, imp. de Boursy.

   Ce volume déjà n'est plus dans la circulation , et le retrait du livre est fa-
cile à comprendre. Fontanes est mort en 1821 ; sa fille , Mme la comtesse de
Fontanes, existe encore et habite Genève. Personne , suivant les lois qui ré-
gissent la librairie, n'a le droit de publier les Å“uvres d'un auteur , s'il ne