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s'est écoulé vingt ans après sa mort. Les éditeurs des Poèmes et Discours, qui
est un Grenoblois, a donc été forcé de suspendre la vente de cetle édition
subreptice. Au printemps prochain , M me de Fontanes doit aller à Paris, et
de concert avec MM. de Chateaubriand ettloger , amis de Fontanes, s'en-
tendre pour la publication de ses œuvres complètes, qui renfermeront beau-
coup de choses inédites, qui sont d'une grande beauté.
  Dans notre prochain cahier, nous donnerons quelques détails sur le séjour
de Fontanes à Lyon , et sur ses rappovts avec notre ville.




MÉLANGES INÉDITS pour faire suite aux OEuvres de SILVIO PEI.UCO; Lyon ,
    Giberton et Brun , in-8°, in-12 et in-18 , imp. de Rossary. 1857.

   Les Mélanges inédits renferment plusieurs lettres de Pellico , écrites en
français , ou traduites de l'Italien ; puis un chapitre de M. Humbert-Ferrand
de Belley, sur le monde intellectuel au milieu duquel vit Pellico. Les lecteurs
de la Revue du Lyonnais se rappellent, sans doute , les pages de M. Humbert
( George d'Arandas ), sur le bifteck d'ours , inventé par M. Alexandre Dumas.
   Nous détacherons de ces Mélanges ce qui concerne les Plombs de Venise.
   Dans la cinquième lettre, adressée à M. Humbert-Ferrand , se trouve ré-
solue , d'une manière nette et précise , une question intéressante pour l'his-
toire. Il n'est pas un étranger qui ne veuille voir , à Venise , les Plombs où
fut enfermé Pellico , et il n'est pas un visiteur à qui le gardien ne réponde
que, depuis la république , il n'existe pas de Plombs. M. de Chateaubriand,
lors de son dernier voyage à Venise , entendit cette réponse, et revint avec
la pénible pensée que Pellico en avait imposé , comme tant d'autres, et n'a_
vait fait qu'un roman. La lettre que présentent les Fragments inédits sera pré-
cieuse surtout en ce qu'elle prête une nouvelle force à la vérité , et qu'elle
ue permet plus le doute à quiconque aura pu hésiter entre un gardien ,
homme de la police autrichienne ; et l'illustre prisonnier.
     « Tous ceux qui vont à Venise , dit Pellico , voient le palais des doges ,
«   et voient qu'il est couvert de plomb. L'étage Je plus élevé de ce palais est
«   appelé par tous les Vénitiens, l'étage sous les Plombs, sotto i Piombi. Là
«   étaient les prisons d'état, du temps de la république ; être captif là-dedans,
«   se disait : Etresous les Plombs. Cela est connu de tout le monde. Mais , dit-
«   on , ces prisons ont disparu, il n'y a plus là que des chambres qui ne font
«   nullement horreur. Les fenêtres y sont grandes, la lumière y abonde. Ce
«   ne sont plus les Piombi? — Cela est bientôt dit, mais c'est toujours ce-
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