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AVENAS ' 379 la charte fondamentale, donnée, l'an 815, par Louis le Débonnaire : « In pago Lugdunensi, in villa quae vocatur Rosarias, quas olim qmedam femina Dei Sanctimonialis Anstrudis Domino etgenitori meo Karolo... per Cartulam delegavit donationis. » 30 Le monastère de Pelage avait était détruit par les Sarrasins. Il n'en restait que le nom auquel fut substitué celui d'Avenas : « In villa Avenaco, quae antiquitus monasterium Pelagii vocitatur. » (1) Et trois cents ans après on veut ressusciter ce monastère ; on veut en faire un monastère d'hommes; on veut en attribuer la fondation à saint Louis, dont le Cartulaire de Mâcon, témoin domestique de ces choses, ne fait pas même mention. 40 Qu'on me permette de donner un spécimen des déductions logiques de M. de La Roche la Carelle. «Une dernière observation, » dit-il, « va corroborer tout ce que nous avons dit plus haut. Severt rapporte que, de son temps (au xvne siècle), on voyait encore, dans l'église d'Avenas, une pierre sépulcrale sur laquelle on lisait : « Hic « jacet Dominus Joannes Minet P... curatus hujus ecclesiae, qui « obiit anno Domini 1292. » « On conviendra que la date inscrite sur cette tombe concorde merveilleusement avec notre système. L'église, fondée en 1248, aurait eu pour premier curé Jean Minet, mort en 1292, et son corps aurait été inhumé dans le chœur. » Rien n'indique que Jean Minet ait été le premier curé d'une paroisse qui existait depuis plus de deux cents ans : « In villa Ave- naco quae antiquitus monasterium Pelagii vocitatur. » La lettre, initiale P. ne veut pas dire primus, mais presbyter curatus, prêtre curé, selon le style du temps. Il faut y mettre plus que de la bonne volonté pour y lire que Pierre Minet fut le premier curé d'Avenas. XVIII Je viens à l'exposition et à l'interprétation des bas-reliefs de l'autel d'Avenas. Nous y trouverons une abondante justification de (1) Cartulaire de Saint-Vincent, charta 586, de l'année 1117.