page suivante »
LA BIBLIOTHEQUE DE LA PRIMATIALE DE LYON 30I dans une dépendance de l'ancien Palais de Justice, dit « palais de Roanne, » et répartie ensuite entre les bibliothèques du grand et du petit collège, lorsque la ville manqua de ressources pour son entretien. On comprend facilement combien cette classification par formats est vicieuse et incommode, au lieu d'avoir été faite, comme c'est l'usage aujourd'hui, par séries : théologie, philosophie, his- toire, belles-lettres, etc. Dans l'inventaire de la bibliothèque de Camille de Villeroy, tout est confondu. Un livre de théologie se trouve intercalé entre un ouvrage de médecine et un traité de mathématiques. Les imprimés n'ont pas été séparés des manuscrits sur vélin. Les incunables n'ont pas eu l'honneur d'occuper une place spéciale. Les manuscrits sont désignés de la manière la plus incomplète. Il est impossible de se rendre compte de leur é:at et de l'époque à laquelle ils appar- tiennent. Voici, entre autres, de quelle manière figurent sur ce catalogue certains manuscrits que je prends au hasard : « Pontificale, in-f", écrit à la main, avec des figures en miniature sur le vélin. Bazane verte. Estimé 25 livres. « Virgilii opéra, in-fol., écrit à la main sur du vélin, avec des miniatures. Estimé 15 livres. « Un livre écrit à la main sur le vélin, de médecine. Figures. Estimé 5 livres. « Liber officiorum, écrit à la main, figures en taille douce, couvert de velours, avec garniture d'argent. Estimé 30 livres. » L'indication des imprimés est tout aussi laconique; qu'on en juge : « Un Villapendus in Ezechielem, in-f°, 3 vol. Romae. 1504. Cum figuris. Maroq. du Levant. 20 livres. « Un Pontificale romanum, fol. 2 vol. Romaj. Rouge et noir. Types Vatican. 1645. Maroq. du Levant. Estimé 18 livres. »