Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
^02                     LA KHVUE LYONNAISE

   Les ouvrages espagnols abondent dans cette bibliothèque. Les
italiens y sont plus rares, les anglais également. Je n'en rencontre
pas un seul en allemand, quoique un certain nombre sorte des
presses d'outre-Rhin ; mais ceux-là sont tous en latin.
   Les auteurs du Catalogue ont souvent inscrit, sous une seule
rubrique, tous les ouvrages d'un même écrivain, et les ont estimés
en bloc. Ainsi on trouve : « Quatorze ouvrages de Kirkérus, impri-
més à Amsterdam et à Rome, de 164e à 1676, » sans aucune autre
désignation, réunis par une accolade avec cette simple mention :
« Estimé tous ces quatorze volumes n o livres. » Ou bien encore,
on trouve les mentions suivantes : « Livres, en paquets, de diffé-
rentes sortes et de différentes grandeurs, partie en bazane, partie en
parchemin, de peu de valeur. Un paquet n° A, de 14 volumes
in-8°, estimé 3 livres; un paquet n° B, de 17 volumes, in-8°
petits, estimé 3 livres; et un autre, n° C, de 25 volumes, in-8°,
frippés et vieux, estimé 5 livres, 10 sols. »
   Enfin, la dernière inscription de cet inventaire est ainsi conçue :
« Deux paquets de livres écrits à la main, de différentes grandeurs
et de différentes matières, estimez six livres. » Que pouvaient être
ces ouvrages « écrits à la main ? »
   Parmi les livres « écrits à la main, » de la collection de l'arche-
vêque Camille de Neufville, se rencontrait un manuscrit bien célèbre
dont le P. de Colonia a donné la description en ces termes dans son
Histoire littéraire de Lyon, tome II, p. 765.

    « Un bréviaire du XVe siècle. Ce qu'il perd par le défaut d'anti-
quité, il le regagne du côté de la magnificence qui va au-delà de ce
qu'on pourrait y rechercher et s'en figurer. Ce bréviaire appartenait,
il y a plus de trois siècles, à Henri V, roi d'Angleterre, qui mourut
à Vincennes en 1422. On voit, à la tête, les armes d'Angleterre
et celles de France, dont ce prince se disait roi. On a marqué,
dans le calendrier, le jour de la naissance et de la mort des
princes de sa maison qui furent ses contemporains. Ce bréviaire,
qui est fort gros, et qui est écrit sur le vélin le plus blanc et
le plus fin, est semé, d'un bout à l'autre, d'une prodigieuse quantité